Tu en fais trop comme d'habitude. Tu cherches toujours la merde alors qu'elle n'a pas lieu d'être. Ho Madness pourquoi tu prends tant de plaisir à te battre ? Pourquoi éprouves-tu tant de joie à voir tes adversaires ramper sur le sol et toi à les voir de haut. Tu es un si bel enf*iré quand tu t'y mets. Arpenter les rues jusqu'à trouver un petit groupe qui ne demande rien d'autre que de se battre, un petit groupe que tu vas aimer frapper, tabasser jusqu'à en être rassasier, c'est ta vie ça. C'est ta façon de te sentir vivant, ta façon à toi de dire f*ck à toutes ces lois pourris, à cette raison qui te poussent à bout, ces emm*rdes que tu vois tous les jours autour de toi. Des coups, du sang, des pleures et des rires. De la dépravation, du plaisir, toujours plus de cries et de la drogue quelle qu'elle soit. Tout ça c'est ton monde Madness, ton quotidien, celui dans lequel tu t'enfonces toujours plus, toujours plus profond.
Tu ne sais pas si c'est par ennuie, tu ne sais pas si c'est par curiosité mais tu n'es pas dans tes ruelles peu fréquentables aujourd'hui.
Tu veux peut-être tout simplement voir à quoi ressemble ce monde corrompu depuis un autre endroit.
Tu saignes Mad, sur ton bras glisse lentement ce liquide pourpre que tu connais bien. Tu avances l'air de rien, habitué à être blessé, laissant juste entendre quelques plocs lorsque ton sang tombe sur le sol. Cette odeur de fer ne te fait plus rien du tout. Tu as cherché la m*rde peut-être un peu trop et tu en paies les pots cassés c'est tout. Le type que tu prenais pour un simple c*nnard parmi tant d'autre, tu ne t'attendais pas à ce qu'il utilise un couteau. Tu ne pensais pas qu'il puisse oser s'en servir contre toi, contre un être vivant. Tu l'as jugé trop vite et maintenant tu n'as pas l'air très fin Mad à avoir fuit la queue entre les jambes afin d'éviter d'y passer pour de bon.
Tu es blessé, tu n'en mènes pas large et pourtant tu souris. Tu souris de toutes tes dents en regardant dans quel état tu es. Tu es fou Madness. Tu n'es pas net comme type. Ce sourire malsain ne cesse de s'agrandir quand tu arrives en haut d'une petite clairière. Il n'y a rien là-haut. Rien mis à part une jeune femme en train de dessiner et le vent. Le silence le plus total se voit seulement embrouillé par le chantonnement de l'inconnue. Si tu étais en état tu aurais sans doute cherché à la pousser à bout jusqu'à ce qu'elle accepte de coucher avec toi, c'est qu'elle n'est pas si mal que ça la jeune femme. Une personne qu'on pourrait surnommer beauté froide. Ta raclé d'il y a quelques minutes a apparemment calmé tes ardeurs et tu décides de rester tranquille pour l'instant.
Ce n'est pas pour autant que tu vas être sage.
Ce n'est pas pour autant que tu ne vas pas chercher à lui parler, à la tester.
Tu t'approches nonchalamment vers elle et t'adosses contre un arbre regardant par-dessus son épaule ce que l'étrangère peu bien faire dans un endroit aussi pommé que celui-ci. Du dessin, yeurk, t'as jamais aimé ça et tu n'en as jamais vu une grande utilité. Cela semble être l'inverse pour elle, elle a l'air d'apprécier ce qu'elle fait, semble s'amuser à tracer des traits un peu partout sur sa feuille. Un rictus apparait au coin de tes lèvres et tout en léchant le sang qui se trouvait sur ta main, comme le ferait un animal pour cicatriser la plait, tu lui adresses parole avec familiarité comme si tu la connaissais déjà.
-Yo mademoiselle-je-dessine-toute-seule-dans-un endroit-isolé-de-tout. On t'as jamais dit que les endroits reculés sont les plus dangereux ?